Pour intervenir de façon adaptée auprès de personnes fragilisées, une formation de socio-esthétique diplômante est indispensable. En effet, il est nécessaire de connaître les différentes pathologies et les effets indésirables des traitements, les problématiques liées aux différents publics, afin de savoir comment les aborder et entrer en communication avec eux, de savoir adapter les soins au mieux, tout en assurant leur sécurité.
La formation du CODES
Depuis 1978, le CODES à pour mission d’aider les personnes en souffrance ou fragilisées à dépasser leur mal-être en les réconciliant avec leur corps et leur image grâce aux soins esthétiques.
Le CODES est implanté au sein des hôpitaux de Tours (37), et de l’hôpital st Maurice (94).
Il comprend deux domaines complémentaires :
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La formation au titre d’état de socio-esthéticienne (agrément RNCP)
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La promotion de ce métier comme discipline transversale et métier complémentaire dans le cadre de l’accompagnement en milieu médical et social.
Cette formation s’adresse à des esthéticiennes diplômées et expérimentées, qui souhaitent se former à ce métier.
La formation de socio-esthétique dure environs une année scolaire, durant laquelle les cours sont prodigués par de nombreux intervenants, professionnels de terrain pour la plupart, et tous convaincus des bienfaits de la socio-esthétique : praticiens hospitaliers enseignants universitaires, psychologues, cadres soignants, formateurs professionnels.
L’enseignement se compose de plusieurs modules : cancérologie, dermatologie, gérontologie, gynécologie, législation, psychiatrie…
Dans le domaine social, l’enseignement porte sur la connaissance du secteur médico-social, l’addictologie, le milieu carcéral, la précarité, et les problématiques liées à ces publics.
Les conditions requises à la formation de socio- esthétique
Une bonne stabilité psychique, un grand sens de l’écoute, avoir de la bienveillance, de l’empathie, de l’esprit d’équipe et de l’adaptabilité.
Les stages en formation de socio-esthétique
Deux stages sont imposés par le CODES pour la formation de socio-esthétique, un en milieu médical, l’autre en milieu social ou médico-social.
Le troisième, le « stage libre » est à trouver par nos soins, dans le domaine de notre choix.
Ainsi, pour ma part, mes stages ont été les suivants :
– stage médical : CHRU d’Angers, cancérologie, soins palliatifs, et la Ligue Contre le Cancer.
– stage social : Paris, Espace Femme (CARRUD) accueil de jour pour femmes usagères de drogues et en grande précarité, et LHSS du Samu social.
– stage libre : centre médico-social du « clair-logis » à Oucques (41) spécialisé dans l’accueil de personnes sourdes avec ou sans troubles associés. (ESAT , FO/FAM).
Enfin, de nombreuses journées de pratique dans différents services des hôpitaux de Tours : psychiatrie, rhumatologie, cardiologie, médecine interne etc…
C’est pour cela que de nombreuses mises en situation et l’exigence des évaluations permettent aux socio-esthéticiennes d’être parfaitement adaptées et opérationnelles à l’issue de la formation socio-esthétique.